10 questions pour Tim SAS après avoir assisté à "Impro en scène à la Cadière d'AZUR"
- martinefigueroa
- il y a 1 jour
- 4 min de lecture

Vous avez été nombreux à lire l'article sur "Impro en scène à la Cadière d'AZUR"
J'ai eu envie de faire un petit entretien avec Tim, car j'ai été très impressionnée par sa maturité, je lui ai posé 10 questions, je vous partage ce petit entretien. Il s'est livré Bravo Tim.
Question numéro 1 : Qu'est-ce qui t'a attiré vers le théâtre au départ ?
J’avais 9 ans. Chaque jour je sentais un poids qui m’empêchait de m’épanouir pleinement.
Il s’avère que ce poids a un nom : la timidité.
Entre les regrets et l’enfermement que ça engendre, il est difficile de vivre avec.
Ayant pris conscience de cela, j’avais 2 choix, soit continuer comme si de rien n’était, soit faire quelque chose qui allait me changer. Je ne crois pas avoir beaucoup hésité !
C’est en allant aux forums des associations, accompagné de mes parents, que j’ai découvert Art Cad. Dirigé à ce moment par Christian PHILIBIN et sa femme Stéphanie MONTEFUSCO, c’était la première association de théâtre à La Cadière d’Azur, en plus avec de l’improvisation !
Ils venaient tout juste de s’installer. Le feeling est bien passé. Il n’a fallu qu’un seul cours de 2 heures pour me convaincre. Ce jour a marqué le début d’une longue histoire. C’était il y a 10 ans.
Question numéro 2 : Y a-t-il un moment ou une expérience particulière qui t'a inspiré à commencer le théâtre ?
Quand j’étais jeune, j’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’emmenaient voir quelques spectacles, quelques sketchs. Le fait d’y avoir assisté a dû inconsciemment planter une graine dans mon cerveau. Je peux confirmer avec les années que cette graine a bien été arrosée !
Question numéro 3 : Qu'est-ce que tu aimes le plus dans le fait de jouer sur scène ?
Le partage. Le partage avec la troupe, certes, mais aussi avec le public. On partage nos idées, nos échanges, notre personne. On peut voir ça comme un flux de bonheur allant de la scène aux spectateurs et des spectateurs vers la scène. C’est un des rares moments où l’on oublie le monde extérieur et ses problèmes, où l’on est tout simplement dans l’instant présent.
In fine, ce qui nous rend le plus heureux, et je parle au nom de la troupe des Cogitateurs, c’est de voir à la fin du spectacle des personnes sortir plus heureuses que lorsqu’elles sont entrées. On peut citer Mère Teresa, « Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux ».
Question numéro 4 : Comment le théâtre a-t-il influencé ta vie personnelle ou professionnelle ?
Pour commencer, je dirai que ma vie personnelle et ma vie professionnelle n’en forment qu’une. Une vie est trop courte pour être découpée !
Plus jeune, j’avais du mal à articuler. J’avais pourtant pris des cours d’orthophonie mais rien n’a égalé la thérapie qu’est le théâtre.
Ensuite, il m’a aidé à grandir. Pas uniquement en surmontant la timidité. Mais en se plongeant dans différents personnages, avec différents caractères et situations, je pense qu’on comprend mieux le monde qui nous entoure.
Par-dessus tout, j’ai rencontré grâce au théâtre de merveilleuses personnes, dont 2 en particulier, qui ont changé ma vie.
Question numéro 5 : Y a-t-il des acteurs ou des pièces qui t'ont particulièrement inspiré ?
Bien sûr ! J’apprécie Jérémy Ferrari, Arthus Solaro, Ahmed Sylla, Alex Vizorek et beaucoup d’autres ! Je pense aussi à Guillaume Bats, malheureusement plus de ce monde. Chacun d’entre eux m’inspire dans mon jeu.
Parmi les pièces les plus inspirantes, une en particulier me revient. C’est « Anesthésie générale » de Jérémy Ferrari. Plus qu’un spectacle, c’est une histoire de vie.
Question numéro 6 : Quels défis as-tu rencontrés en faisant du théâtre et comment les as-tu surmontés ?
Si la plupart de nos peurs ne sont que source de notre imagination, il n’en demeure pas moins qu’il faut les affronter !
Il n’y a pas trente-six solutions pour relever les défis que sont le regard de l’autre, la peur de ne pas être à la hauteur, de se tromper, … Il faut être ok avec le fait de ne pas être parfait. Que même les meilleurs commettent des erreurs. Et que ces mêmes erreurs sont précieuses car elles nous apprennent et permettent d’aller encore plus loin. C’est exactement la même chose dans la Vie.
Question numéro 7 : Comment te prépares-tu pour un rôle ou une performance ?
Au minimum 10 heures avant la présentation, donc souvent le matin, je pars courir environ 1 heure. Arrivé à la mer, je mange un petit sandwich. Une fois fini, je nage en crawl, peu importe la saison, peu importe les vagues. Ensuite je repars en courant chez moi où je fais une pause de 30 minutes avant d’aller randonner. Je me sens bien et surtout… ce n’est pas vrai.
Je respire juste un grand coup, je pense à quelque chose que j’aime, je visualise notre passage et j’y vais !
Question numéro 8 : Quelles compétences ou qualités penses-tu avoir développées grâce au théâtre ?
La plus flagrante des compétences est la prise de parole en public. Inutile de dire à quel point le fait de monter sur scène aide !
Quant à la qualité première transmise par le théâtre, je réponds sans hésitation la bienveillance. Jamais je n’ai le souvenir de quelqu’un souhaitant du mal pour l’autre, se montrer malveillant.
Question numéro 9 : Comment vois-tu ton avenir dans le théâtre ?
Jeune, je rêvais de devenir acteur. Je m’amusais tellement dans les séances de théâtre que je me suis dit « Pourquoi ne pas faire de cette passion un métier ? ».
Aujourd’hui, je m’amuse toujours autant mais j’ai changé de voie. Ce n’est ni moins ambitieux ni moins dur. Et elle me passionne également. Cette voie s’appelle l’entrepreneuriat.
Question numéro 10 : Quel conseil donnerais tu à quelqu'un qui souhaite commencer le théâtre ?
Avant toute chose je lui dis BRAVO ! C’est une preuve de courage.
Mon seul conseil est d’être soi-même. Oui c’est plus facile à écrire qu’à faire, et oui ça demande du travail sur soi, mais oui ça en vaut la peine.
« La plus grande prison dans laquelle vivent les gens est la peur de ce que les autres pensent d’eux » - David Icke
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