Mi-février, un homme sans-abri de 51 ans a été retrouvé mort dans sa tente rue de Turbigo, au cœur du quartier des Halles, dans le 1er arrondissement de Paris (voir le filet du Parisien - Paris).
A Paris, plus de 25 000 personnes sont hébergées chaque soir dans des centres d’aide (environ 135 000 en Île-de-France). Le dispositif intergouvernemental du “Plan Grand Froid” avait pourtant été déclenché par la Préfecture en Île-de-France, permettant à l’Etat de créer des places d’accueil supplémentaires pour les sans-abris - y compris en réquisitionnant des hôtels - et d’organiser des maraudes nocturnes et diurnes, en plus de celles déjà organisées par la Ville de Paris tous les soirs de la semaine lorsque les températures sont négatives.
Au moment où l’impératif sanitaire de distanciation physique sature encore plus rapidement les centres d’hébergement associatifs et municipaux, nous pouvons regretter que les nombreux mètres carrés supplémentaires disponibles dans la capitale du fait de la crise sanitaire et de la moindre activité ou fermeture des hôtels, des bureaux, des salles diverses, n’aient pas été plus efficacement exploités.
C’est un enjeu d’humanité et de dignité.
A Paris, chacun peut agir pour les sans-abri en s’engageant avec l'un des acteurs de la solidarité et de la lutte contre l'exclusion, à commencer bien sûr par la Soupe Saint-Eustache dans le quartier des Halles.
Chacun peut aussi contribuer à interpeller les pouvoirs publics et la société en s’associant à l’hommage annuel que le Collectif Morts de la Rue rendra aux morts de la rue le 30 mars prochain au parc des Buttes-Chaumont.
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